Tron 1982


Tron est un film américain réalisé par Steven Lisberger, sorti en 1982.




Kevin Flynn est un programmeur de génie, mais ses programmes ont été pillés par un de ses collègues, Ed Dillinger, qui en tire le bénéfice et réussit à le faire licencier. Kevin tente alors de pénétrer dans le système informatique à la recherche de preuves à l'aide de son programme CLU. Mais le système est passé sous le contrôle d'un des programmes d'Ed, le Maître contrôle principal (MCP — Master Control Program en version originale), un ancien programme d'échecs qui a évolué.

CLU ayant été neutralisé par le MCP, Kevin (avec l'aide d'anciens collègues, Lora et Alan) s'introduit dans l'entreprise pour tenter d'avoir accès, de l'intérieur, aux informations qui lui rendraient la paternité de ses créations. Le MCP prend alors le contrôle d'un laser et réussit à dématérialiser Kevin pour le transformer en programme. À l'intérieur de l'ordinateur, les programmes ont l'apparence de leur concepteur.

Kevin est capturé par les programmes à la solde du MCP qui tentent de l'éliminer en le faisant participer à des jeux (dont la fameuse course de moto). Étant le créateur de ces derniers, Kevin réussit à s'échapper et tente alors de sauver le système des mains du MCP...

Effets Spéciaux

Tron est le premier film à utiliser des séquences retravaillées ou conçues par ordinateur. Il faut toutefois se rappeler qu'en 1980, la souris (avec ses boutons et sa boule) n'était pas encore répandue. L'invention de la souris à boule date de 1979 et était conçue pour les ordinateurs personnels, produits émergent à l'époque. Et comme Disney a dû utiliser des gros ordinateurs et non des ordinateurs personnels, les informaticiens engagés par Disney ont travaillé de longues heures uniquement avec un clavier.

Le rendu lissé et artificiel que l'on obtenait avec les images de l'époque n'est pas un défaut, puisqu'il permet de donner un caractère artificiel au monde de l'ordinateur par rapport à la réalité. Ce rendu a par ailleurs été utilisé plus tard par John Carpenter en 1996 pour le sous-marin dans Los Angeles 2013, les trucages ayant été faits par Buena Vista Visual Effects, qui est une branche de Disney...

10 choses à savoir :
  1. Le film provient d'un concept du réalisateur Steven Lisberger, passionné d'informatique. Avec le producteur Donald Kushner, Lisberger a passé deux ans à rechercher les technologies pour réaliser le film.
  2. Le film est le premier à utiliser l'imagerie informatique de manière intensive, non seulement comme un élément d'effets spéciaux comme dans Mondwest (1973) ou Star Wars (1977) mais pour concevoir un monde virtuel. Parmi les responsables de l'équipe des effets spéciaux, on peut noter Syd Mead, Jean Giraud (Moebius) et l'illustrateur Peter Lloyd, tous supervisés par Harrison Ellenshaw et Richard Taylor. Quatre sociétés d'informatique ont fournis les images de synthèse du film. Deux de Los Angeles : Information International Inc (Triple-I) et Robert Able & Associates (RA&A), deux de New York : Digital Effets et Mathematic Application Group Inc (MAGI), ce dernier ayant fourni la plus grand partie du travail grâce à l'installation d'un lien transcontinental avec les studios de Disney à Burbank. Toutefois la durée de calcul nécessaire pour une scène permettait de couper le lien deux jours et demi à cinq jours entre chaque transmission. Les scènes du monde virtuel étaient tournées à Burbank (puis retravaillées) tandis que les scènes du mondes réelles ont été tournées à Los Angeles et au Laboratoire national de Lawrence Livermore d'Oakland en Californie.
  3. Sur un des murs lumineux de la salle de surveillance où Sark donne ses ordres et s'isole pour dialoguer avec le MCP, un petit Pac-Man clignote sur la droite de l'écran.
  4. Le paysage que survole le vaisseau présente un grand profil de Mickey au sol.
  5. Sur une affichette dans le bureau d'Alan Bradley, on peut lire les mots « Klaatu barada nikto », en référence à la formule qu'utilise Klaatu, l'alien du film Le Jour où la Terre s'arrêta (Robert Wise, 1951) pour diriger son robot, Gort.
  6. Le nom du film (et du personnage interprété par Bruce Boxleitner) TRON vient de elecTRONique. Bien avant la création du film, ces créateurs avaient inventé un personnage rétro-éclairé dont l'apparence renvoyait à un univers électronique. Cette première esquisse a d'abord été utilisée pour promouvoir des chaînes de radio aux États-Unis avant de donner naissance à un projet de film basé sur ce concept.
  7. La bande originale du film comprend 2 compositions du groupe Journey : Only Solutions et 1990's Theme.
  8. Le clip de la chanson From Paris to Berlin d'Infernal, sorti en 2005, s'inspire de l'univers épuré de Tron, notamment ses courses de moto.
  9. Le clip de la chanson Qu'en est-il de la chance de Pierre Lapointe, sorti en 2006, est lui aussi inspiré de la course de moto Tron, mais au lieu de laisser un mur derrière la moto, elle efface les lignes.
  10. Le groupe français de musique électronique Daft Punk, lors de sa tournée mondiale "Alive 2007", rend hommage au film "Tron" : pendant leur concerts, lors du rappel (titre "Human After All / Together / One More Time (Reprise) / Music Sounds Better With You), les deux membres du groupe apparaissent vêtus de costumes de scène noirs à bandes orange rappelant les combinaisons cybernétiques des personnages du film.
Les scénaristes de la série télévisée Lost travaillent actuellement sur une suite intitulée Tron 2, bien que le titre semble être Tr2n dans un tease, dans laquelle Jeff Bridges devrait reprendre son rôle. Cette suite sera réalisée par Joseph Kosinski pour une sortie prévue en 2011...


Sources Pertinentes :





Le but ce n'est pas de faire du cinéma, mais son cinéma...Albert Dupontel